Des sacs qui rendent libres
Être libre de ses mouvements et prendre soin de son corps, c’est ce qu’avait en tête Marie-Pierre Morel lorsqu’elle s’est lancée dans la création des sacs Saku Saku. Son inspiration : un knot bag japonais incarnant le minimalisme à la japonaise et comportant un système de fermeture ingénieux perfectionné par la créatrice. Souffrant d’une maladie invalidante, ses sacs devaient être ultra-légers et confortables, sûrs et beaux, et bien sûr minimalistes. Pari réussi !

Comment est née votre activité ?
J’ai toujours été attirée par le Japon et surtout par le côté minimaliste très présent dans la culture japonaise. Cependant, ce n’est pas cela qui m’a amenée à créer Saku Saku, mais plutôt un problème de santé.
J’étais à la recherche d’un sac ultra-léger me permettant de transporter le strict nécessaire et d’être libre de mes mouvements. Lorsque j’ai découvert le système de fermeture japonais par coulissage, ce fut le déclic ! Ma passion pour la couture a fait le reste. Je n’ai pas de formation spécifique en couture, mais j’aime être créative et aussi je suis quelqu’un de curieux. C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de me lancer dans la couture et de créer des sacs originaux utilisant ce procédé de fermeture.

Présentez-nous votre activité.
J’ai créé ma boutique Saku Saku suite à une spondylarthrite ankylosante et je cherchais à soulager ma posture. Un jour, ma sœur m’a montré un knot bag qu’on lui avait rapporté du Japon. Il se portait au poignet et se fermait en passant son unique poignée à travers une petite ouverture pour former un nœud. Ce sac simple et pratique, pouvant se porter au poignet, en bandoulière, est très populaire au Japon. J’ai alors compris à quel point cet accessoire minimaliste et fonctionnel répondrait parfaitement à mes besoins de légèreté et de liberté de mouvement. Fini le sac à main trop lourd encombré d’affaires inutiles. J’ai embelli la forme du knot bag et j’ai perfectionné son système de fermeture en le resserrant davantage. Ainsi, le sac bien fermé, plus rien ne pouvait s’en échapper. C’est ainsi qu’est née mon activité !
Aujourd’hui, je constate qu’un grand nombre de femmes ont les mêmes attentes que moi. Elles sont conquises par l’originalité de mes sacs et par leur pragmatisme. Grâce à ce procédé ingénieux, elles n’ont plus à se soucier de savoir si leur sac est bien fermé. De plus, elles prennent soin de leur corps, car j’ai conçu tous mes sacs de manière à leur offrir un confort maximum. J’utilise des tissus japonais mais pas seulement. J’affectionne particulièrement leur toucher un peu brut, leur résistance et leurs motifs. Souvent, j’encourage les personnes à choisir elles-mêmes les tissus qui leur correspondent. J’aime beaucoup la boutique JHIN chez qui je m’approvisionne régulièrement.

Que souhaitez-vous transmettre par votre travail ?
J’aimerais donner la possibilité aux femmes de profiter des avantages d’un sac fonctionnel tout en continuant à être coquettes !
Je propose donc un grand choix de sacs : le Saku Saku qui se porte au poignet, le Saku Okina qui se met en bandoulière et que je couds délibérément haut pour conserver une bonne posture de marche. Le Saku Zafu dont l’anse très large garantit une bonne répartition du poids sur toute l’épaule. Le Saku de ville pour des citadines sereines grâce à son système de fermeture sûr et unique.
Par mon travail, je veux aussi œuvrer pour l’emploi inclusif. Je ne peux plus tout coudre moi-même alors je fais parfois appel à un ÉSAT* ou à une entreprise adaptée. Portant moi-même un handicap invisible, je veux participer à cette cause de bout en bout.
Mon objectif 2024 : créer mon propre tissu et un univers japonais spécifique à Saku Saku ! Mon rêve serait de découvrir le Japon grâce à mes Saku Saku, comme un cercle vertueux ! Et je suis sûre que je trouverai beaucoup d’inspiration pour la suite.
* Établissement et service d'aide par le travail

SAKU SAKU

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